L’haltérophilie mondiale tient sa nouvelle coqueluche : Karlos Nasar. À 20 ans, le Bulgare a inscrit son nom dans l’histoire en remportant l’or olympique aux Jeux de Paris 2024 et en battant le record du monde avec un total de 404 kg en finale des -89 kg. Son ascension fulgurante, son entraînement hors normes et sa détermination sans faille en font un athlète hors du commun, déterminé à marquer son époque. Je vous en dis plus.
Un talent précoce et une ascension fulgurante
Dès l’adolescence, Karlos Nasar a imposé son nom parmi les meilleurs. Dès ses 17 ans, il battait un record du monde senior, un exploit rarissime dans ce sport dominé par les vétérans.
Mais c’est aux Jeux olympiques de Paris 2024 qu’il a définitivement pris son envol, en détruisant la concurrence et en établissant de nouveaux standards de performance.
Lors de la finale des -89 kg, Nasar a écrasé la compétition en soulevant :
- 180 kg à l’arraché
- 224 kg à l’épaulé-jeté
- Total de 404 kg, un nouveau record du monde
Je le rappelle encore une fois… MAIS LE TOUT À 20 ANS !!
De gauche à droite : Yeison Lopez, Karlos Nasar, Antonio Pizzolato
Un entraînement hors normes, inspiré de l’école bulgare
Loin des salles d’entraînement modernes, Karlos Nasar s’entraîne en altitude, dans les montagnes bulgares, où l’oxygène est plus rare. Un cadre austère, mais qui forge son endurance et sa puissance.
Un programme atypique
Contrairement aux autres champions, il programme lui-même son entraînement. Depuis plusieurs années, il s’entraîne en suivant son instinct, s’appuyant sur les bases que son ancien entraîneur décédé lui avait inculquées lorsqu’il était adolescent.
Son quotidien est extrême :
- Deux à trois entraînements par jour, parfois quatre séances.
- Une récupération millimétrée avec des massages sportifs plusieurs fois par jour.
- Une sieste quotidienne de 1h30, calée sur les cycles de sommeil optimaux.
“Je ne suis jamais seul. Mon pays est derrière moi.”
Lorsqu’on lui demande comment il reste motivé, seul dans une salle vide, Nasar est clair lors de ses interviews : il s’entraîne pour les milliers de jeunes Bulgares qui le voient comme un modèle.
“Quand je sors de la salle, des milliers de jeunes viennent me voir. Je ne peux pas les trahir. Je me suis fait une promesse : ne jamais abandonner.”
Des records qui redéfinissent l’histoire de l’haltérophilie
Si Karlos Nasar fait autant parler de lui, c’est parce qu’il ne bat pas simplement les records : il les pulvérise.
Parmi ses meilleures performances :
- Arraché : 181 kg (record du monde)
- Épaulé-jeté : 224 kg (record du monde)
- Total : 404 kg (record du monde et médaille d’or olympique)
- Squat : 300 kg (entraînement)
Lors des qualifications olympiques, il a affronté les meilleures légendes chinoises, notamment Tian Tao et Li Dayin, et les a surpassées dans une catégorie où la Chine régnait en maître depuis des décennies.
“Je ne vais pas chercher des petits kilos en plus. Je vais chercher l’histoire.”
C’est cette mentalité qui a marqué les esprits : plutôt que de battre les records par petits paliers, il les explose.
Un mental d’acier face aux plus grands
Dans la catégorie des 89 kg, la bataille est féroce. Mais Nasar ne doute jamais.
“Je n’ai peur de personne. Je peux battre n’importe qui.”
Cette confiance absolue lui permet de performer sous pression, même lorsqu’il est dos au mur.
L’avenir d’une légende en devenir
Avec un titre olympique et plusieurs records du monde, Nasar n’a pas encore atteint son apogée. À seulement 20 ans, il est déjà considéré comme le futur plus grand haltérophile de l’histoire.
Son prochain objectif ? Totaliser plus de 405 kg, une barrière jamais franchie dans cette catégorie.
Il n’a pas seulement l’or olympique et les records. Il a la mentalité d’un champion éternel.
Une chose est sûre : Le monde n’a pas fini d’entendre parler de Karlos Nasar.
Credit Photos : International Weightlifting Federation, Olympics